vreté, hélas ! est la source de tous les maux ! »
Maitreya. — Cessez de vous affliger au souvenir de vos biens qui ont servi de régal à vos convives (12).
Chârudatta. — La pauvreté, mon ami, est pour l’homme
« Une source constante de soucis (13) ; elle nous expose aux affronts de nos ennemis, et elle est elle-même une ennemie ; elle nous fait repousser par nos amis (14) ; elle nous fait haïr par ceux qui nous entourent ; elle nous inspire l’idée de partir pour la forêt par suite du mépris de nos épouses (15) ; elle nous met dans le cœur un chagrin ardent qui le torture sans le consumer. »
Mais, pour changer de discours, j’ai fait mes oblations aux divinités domestiques, et je t’engage à aller de ton côté faire les tiennes dans un carrefour aux divinités mères (16).
Maitreya. — Certes, non !
Chârudatta. — Et pourquoi ?
Maitreya. — Parce qu’on a beau entourer les dieux d’hommages, ils n’en sont pas plus favorables pour cela. À quoi cela sert-il donc de leur prodiguer les adorations ?
Chârudatta. — Ami, ami, ne dis pas cela ! L’oblation est une des observances qui doivent être régulièrement pratiquées par un maître de maison (17) ;