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ACTE PREMIER.

« La corruption n’atteint ni la courge dont la queue est enduite de bouse, ni les légumes secs, ni la viande frite (136), ni le brouet préparé pendant une nuit d’hiver, ni un prêt d’argent, ni le ressentiment qu’on garde contre un ennemi (137). »

Tu t’exprimeras distinctement (138), laconiquement et de façon à ce que je puisse t’entendre depuis le colombier muni d’un garde-fou de ma maison de plaisance (139), où je serai assis. Si tu ne t’énonces pas ainsi que je viens de dire (140), je te ferai craquer la tête (141) comme un fruit (ou un noyau) de kapittha (142) pris entre un seuil et une porte.

Maitreya. — Soyez tranquille, je rapporterai vos paroles.

Samsthânaka. — Dis-moi, esclave, est-ce que le maître est bien parti ?

L’esclave. — Assurément !

Samsthânaka. — Dans ce cas (143), allons-nous-en vite.

L’esclave. — Seigneur, ne prenez-vous pas votre épée ?

Samsthânaka. — Garde-la dans tes mains.

L’esclave. — Non, seigneur, voilà votre épée (144). N’est-ce pas au seigneur à la porter ?

Samsthânaka, la prenant à rebours. — « Assez dit (145) ! Ayant pris sur mon épaule mon