la rue qui traverse le marché (24) ; rentrons ! (Regardant devant lui.) Voyez, voyez ! comme la lune descend (25) de son palais aérien en laissant le champ libre aux ténèbres !
Chârudatta. — C’est vrai !
« La lune aux pointes recourbées, cédant la place à l’obscurité et prête à disparaître, ressemble à l'éléphant sauvage (26) qui plonge au sein des eaux et dont on n’aperçoit plus que l’extrémité des défenses aiguës. »
Maitreya. — Voici notre maison. Holà ! Vardhamânaka, ouvre-nous (27) la porte !
Vardhamânaka. — J’entends la voix du seigneur Maitreya : le seigneur Chârudatta est de retour. Il faut lui (28) ouvrir la porte. (Après l’avoir ouverte.) Seigneur, je vous salue ; salut à vous aussi, seigneur Maitreya (29) ! Les deux lits sont prêts ; vous pouvez vous coucher, seigneurs. (Ils entrent et s’assoient.)
Maitreya. — Vardhamânaka, appelle Radanikâ pour qu’elle vienne laveries pieds du seigneur Chârudatta.
Chârudatta, avec douceur. — C’est bien ; il ne faut pas éveiller ceux qui dorment.
Vardhamânaka. — Je donnerai l’eau ; vous, seigneur Maitreya, lavez-lui (30) les pieds.
Maitreya, en colère. — Voyez-vous ce fils