Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/17

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bien ! il n’y a personne (75). Hommage à Kârttikeya (76) ! (Il traverse le trou et regarde.) Ah ! deux hommes endormis (77) ! Il faut ouvrir la porte afin de pouvoir me sauver (78) si la nécessité s’en faisait sentir. Diable ! la maison est vieille et la porte crie sur ses gonds. Je vais chercher de l’eau… Mais où en trouver ? (Il cherche de côté et d’autre et, ayant trouvé de l’eau, il la jette avec précaution sur les gonds de la porte.) Qu’elle n’aille pas faire de bruit en tombant à terre. Allons, tant pis ! (Il ouvre la porte après avoir jeté un coup d’œil derrière lui.) Bon ! Il s’agit de savoir maintenant (79) si ces deux gaillards feignent seulement de dormir ou sommeillent tout de bon (80). (Il fait un geste pour les effrayer et regarde.) Allons ! Il est à croire qu’ils dorment réellement (81).

« Ils ont (82) la respiration calme, régulière et sonore, les yeux hermétiquement clos, ne présentant rien dans leur aspect qui ne soit pas naturel et sans le moindre mouvement intérieur. Leur corps est détendu et leurs membres ont les jointures souples et dépassent les limites du lit. D’ailleurs, ils ne pourraient pas supporter sans bouger la lumière d’une lampe (83) en pleine figure, si leur sommeil était simulé. »

(Il regarde autour de lui.) Tiens ! un tam-