Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/21

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« Grimpe comme un chat, court comme une gazelle, serre comme un faucon, apprécie comme un chien la force d’un homme endormi ou éveillé, rampe comme un serpent, prend tous les déguisements comme Mâyâ (97) elle-même, comprend les langues étrangères comme la déesse de l’éloquence (Sarasvatî) (98), voit dans les ténèbres comme une lampe, passe comme un lézard dans une voie étroite, galope comme un cheval sur la terre ferme et glisse sur l’eau comme une barque ?

Faut-il se mouvoir ? je suis un serpent ; ne pas bouger ? je deviens une montagne ; courir avec impétuosité ? me voilà pareil au roi des oiseaux (99) ; voir ce qui se passe sur terre ? j’ai l’œil d’un lièvre ; saisir quelque chose ? j’ai la voracité du loup ; employer la force ? je suis un lion. »

Radanikâ, apparaissant sur la scène. — Ciel (100) ! Que signifie cela ? Vardhamânaka s’était endormi à la porte du vestibule et il n’y est plus. Il faut que j’appelle ! e seigneur Maitreya. (Elle se rend auprès de lui.)

Çarvilaka, qui s’était préparé à la tuer. — Ah ! c’est une femme… Allons nous-en ! (Il sort.)

Radanikâ, effrayée. — Que vois-je ? Un voleur a fait (101) une percée dans le mur de