Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/46

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Et je l’avoue, j’ai commis un acte coupable (19) à cause de Madanikâ.

« C’est (20) pour elle que j’évite tout homme qui ne s’en rapporte pas au dire de ses serviteurs (21), que je m’écarte des maisons n’ayant, d’après mes remarques, d’autre maître qu’une femme (22), que je m’arrête fixe comme un pieu à l’approche du guet et que je fais de la nuit le jour, en me livrant à cent manœuvres du même genre. »

(Il se remet en marche.)

Vasantasenâ. — Madanikâ, place ce portrait sur mon lit et apporte-moi vite mon éventail.

Madanikâ. — Bien (23) ! Madame ; je vous obéis. (Elle prend le portrait et sort.)

Çarvilaka. — Voici la maison de Vasantasenâ ; entrons-y. (Il entre.) Où pourrai-je voir Madanikâ ? (Madanikâ rentre avec l’éventail à la main.)

Çarvilaka, l’apercevant. — Ah ! voilà, Madanikâ !

« On dirait la volupté en personne l’emportant par ses charmes sur l’Amour lui-même (24). Sa vue est comme du sandal qui rafraîchit mon cœur brûlé par les feux du désir. »

Madanikâ, Madanikâ (25) !

Madanikâ, l’apercevant à son tour. — Ah (26) ! Çarvilaka !… Qu’est-ce qui t’amène ?