mettais mettais ce larcin, mon esprit avait constamment en vue ce qu’il convenait de faire et d’éviter (41). »
Mais tu diras ceci (42) à Vasantasenâ :
« Voici une parure qu’on dirait faite pour vous (43) ; je vous prie de l’accepter pour l’amour de moi (44), mais je vous recommande de ne pas la faire voir (45). »
Madanikâ. — Une parure qu’il ne faut pas faire voir et une courtisane comme elle sont deux choses qui ne s’accordent guère (46). Cependant montre-moi un peu ce bijou.
(Çarvilaka le lui remet avec hésitation.)
Madanikâ, le regardant. — Il me semble l’avoir déjà vu quelque part. Où l’as-tu pris ?
Çarvilaka. — Que t’importe ?… Prends-le !
Madanikâ, avec dépit. — Si tu n’as pas confiance (47) en moi, pourquoi veux-tu me racheter (48) ?
Çarvilaka. — Eh bien ! j’ai entendu dire ce matin que c’est chez Chârudatta, le syndic, sur la place des Corporations… (Vasantasenâ et Madanikâ s’évanouissent.) Madanikâ ! qu’as-tu ?… Reviens à toi, reviens à toi !…
« Sous le coup d’une émotion douloureuse tous ses membres se sont détendus et ses yeux roulent avec égarement dans leurs or-