Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/57

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nence de sa vertu que la lune a mérité de servir de diadème à la tête inviolable de Çiva. »

Vasantasenâ. — Mon cocher (84) est-il là ?

Un esclave, conduisant une litière. — Madame, voici votre litière.

Vasantasenâ. — Madanikâ, sois-moi agréable ! Monte dans cette litière ! Je t’ai donnée. Ne m’oublie pas (85).

Madanikâ, en larmes. — Vous me congédiez, madame (86) ? (Elle se jette à ses pieds.)

Vasantasenâ. — C’est à toi maintenant qu’on doit des hommages (87). Va donc, monte dans la litière et garde souvenir de moi !

Çarvilaka. — Adieu, Madame ! toi, Madanikâ,

« Contente ton ancienne maîtresse et salue respectueusement celle chez qui tu as obtenu le titre précieux d’épouse (88). » (Il monte dans la litière avec Madanikâ et s’éloigne.)

Une voix dans la coulisse. — À quiconque est ici présent, le beau-frère du roi (89) fait connaître l’ordonnance suivante : — Le roi Pâlaka, ému de la foi qu’on accorde à une prophétie en vertu de laquelle le fils d’un pâtre, appelé Aryaka, doit monter sur le trône, l’a fait arrêter dans l’étable qu’il ha-