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ACTE VIII.

Le vita. — Prince, ce n’est pas bien de frapper ce religieux mendiant qui porte le vêtement rouge de ceux qui ont renoncé aux choses mondaines. Laissez-le donc en paix. Du reste, voyez ce jardin, seigneur ; ne devrait-on pas pouvoir s’y promener sans crainte ?

« Ces arbres dont il est ombragé, qui offrent un refuge plein de charmes aux malheureux sans asile (9), en font une chose charmante comme le cœur des méchants quand il est mis à nu (10), ou comme un royaume nouvellement acquis, inexploité encore et dont la jouissance est offerte (11). »

Le religieux. — Serviteur (de Buddha) (12), je vous salue. Veuillez vous calmer…

Samsthânaka. — Maître, vois un peu comme il excite ma colère.

Le vita. — En quoi ?

Samsthânaka. — Il m’a traité de serviteur. Est-ce qu’il me prend pour un barbier (13) ?

Le vita. — Il a cru, au contraire, faire votre éloge en vous appelant serviteur de Buddha.

Samsthânaka. — Continue tes éloges (14), çramanaka, continue-les !

Le religieux. — Vous êtes heureux (dhanya) ; vous êtes vertueux (punya).

Samsthânaka. — Vois-tu, maître, qu’il m’appelle dhanya et punya. Suis-je donc un