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ACTE VIII.

l’ornement de la ville et qui, bien que courtisane, éprouve des sentiments qu’on ne rencontre pas d’habitude dans les lieux de prostitution (59), quelle barque trouverais-je pour traverser la rivière qui sépare ce monde-ci de l’autre ? »

Samsthânaka. — Je t’en procurerai une (60), moi. Du reste, qui peut te voir dans ce jardin désert ?

Le vita. — « Qui me verra ? Mais les dix points cardinaux (61), les divinités des bois, la lune et le soleil, dont nous ressentons les rayons brûlants (62), le juge des morts, le vent, l’atmosphère, ma conscience, et la terre. — tous ces témoins des bonnes et des mauvaises actions (63). »

Samsthânaka. — En ce cas, cache-la sous le pan de ton manteau et tu la tueras ensuite.

Le vita. — Êtes-vous fou, malheureux (64) ?

Samsthânaka. — Ce vieux chacal (65) a peur de mal faire ! Soit ; je vais appeler Sthâvaraka. Sthâvaraka, mon enfant, je te donnerai des bracelets d’or.

Sthâvaraka — Que je pourrai porter (66) ?

Samsthânaka. — Je te ferai faire un siége (67) d’or.

Sthâvaraka. — Sur lequel je pourrai m’asseoir ?