Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v3.djvu/84

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

76
LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Allons-nous-en ! (Il s’en va en jetant devant lui des regards alarmés.) Fatalité (126) ! Partout où je passe, il faut que je rencontre ce maudit çramanaka tenant à la main son manteau nouvellement teint en rouge. Je l’ai laissé partir après lui avoir écrasé le nez (127), et il est devenu mon ennemi ; s’il me voit ici, il révélera que j’ai tué Vasantasenâ. Où passer ? (Il regarde autour de lui.) Pourquoi ne franchirais-je pas ce mur dans l’endroit où il est à demi démoli ? C’est décidé !

« Hâtons-nous et imitons Mahendra partant de la montagne Hanûmant et gagnant à travers les airs, en franchissant la terre et les enfers, la ville de Lankâ (128) »

(Il part.)

Le religieux mendiant (129). — Maintenant que j’ai lavé mon manteau, je vais le suspendre à une branche d’arbre pour le faire sécher. Mais les singes pourraient le déchirer, et, si je l’étends à terre, la poussière le salira. Où puis-je donc l’étaler pour qu’il se ressuie ? (Il regarde autour de lui.) Soit, voilà un amas de feuilles sèches formé par le vent (130) sur lequel je vais le déployer. (Il étend son manteau sur le tas de feuilles.) Hommage à Buddha ! Il faut que je récite les formules saintes. (Il répète les stances déjà prononcées