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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Chârudatta. — Monsieur le juge, à qui ai-je affaire ici ?

Samsthânaka, avec hauteur.À moi.

Chârudatta. — À vous ? La chose est grave, alors.

Samsthânaka. — Ah ! tueur de femme, tu as assassiné Vasantasenâ au moment où elle était parée de cent bijoux précieux et maintenant tu cherches à dissimuler ton crime, maître fourbe !

Chârudatta. — Vous ne savez pas ce que vous dites.

Le juge. — Seigneur Chârudatta, assez de ce dialogue. Dites-nous la vérité. Cette courtisane était-elle votre amante ?

Chârudatta. — Oui.

Le juge. — Où est-elle ?

Chârudatta. — Elle est retournée chez elle.

Le prévôt et le greffier. — Quand et comment y est-elle retournée ? Était-elle accompagnée de quelqu’un ?

Chârudatta, à part. — Dois-je dire qu’elle est partie secrètement (64) ?

Le prévôt et le greffier. — Voyons, parlez. Seigneur !

Chârudatta. — Elle est retournée chez elle ; que dirais-je de plus ?

Samsthânaka. — Elle est entrée dans mon vieux jardin Puskpakarandaka où on l’a