gure est arrosée de mes larmes, mes membres sont couverts d’une poussière aride, mon corps est chargé de fleurs cueillies dans les cimetières (3) ; il est pareil à une offrande et les corbeaux (4) attendent (5) en poussant des croassements discordants (6) qu’il soit oint d’une couche de sang pour s’en repaître.
Les deux Chândâlas. — Place, Messieurs, place !
« Que voulez-vous voir ? Un honnête homme, — l’arbre où trouvaient un asile ces oiseaux qu’on appelle les gens de bien, — que vont frapper ceux qui portent la hache du dieu de la mort. »
Venez, Chârudatta, venez !
Chârudatta. — Faut-il, pour que je me voie tombé dans une pareille situation, que les vicissitudes auxquelles le destin soumet les hommes soient impossibles à prévoir !
« Tous mes membres sont couverts de marques de sandal rouge laissées par les mains (7) ; je suis saupoudré de bouillie et de farine (8) ; d’homme que j’étais, j’ai pris l’aspect d’un animal qu’on mène au sacrifice (9). »
(Il regarde devant lui.)
Ah ! Que de spectateurs de toutes conditions (10) !
« En me voyant dans cette terrible situa-