l’huile et l’eau… Tu n’as plus de père pour t’élever.
Chârudatta, prêtant l’oreille ; puis s’avançant en hâte. — Si, je l’élèverai. (Il prend l’enfant dans ses bras et le presse contre sa poitrine.)
La femme de Chârudatta, regardant. — Ciel ! la voix de mon seigneur ! C’est bien lui ! Que je suis heureuse ! que je suis heureuse !
Rohasena, le considérant avec joie. — Quoi ! mon père qui m’embrasse ? (Exprimant de nouveau la joie par ses regards.) Ma mère, soyez heureuse ; il sera là pour m’élever.(Il lui rend ses caresses.)
Chârudatta, à son épouse. — « Ah ! quelle cruelle résolution avez-vous prise pendant que votre cher (126) époux vit encore ? Le lotus ferme-t-il ses yeux (127) avant que le soleil ne soit couché ? »
La femme de Chârudatta. — Seigneur, c’est pour cela que, tout insensible qu’il est, le lotus reçoit les caresses.
Maitreya, jetant des regards joyeux sur Chârudatta. — Quoi ! c’est mon ami que mes yeux aperçoivent ? Puissance d’une épouse fidèle ! Sa résolution de monter sur un bûcher nous a ramené notre ami. (Se tournant vers Charudatta.) Vive ! vive mon ami Chârudatta !