Page:Reichel - Le Saut dans la mort, paru dans Le Figaro, 05 février 1912.djvu/4

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étage de la tour Eiffel, avait sauté dans le vide avec la conviction de venir, grâce à lui, se poser doucement à terre, est tombé comme une masse. Et dans un choc effroyable, l’homme s’est broyé sur le sol qu’il défonça.

La mort fut instantanée.

François Reichelt avait bien fait savoir que, pour cet essai, il prendrait place dans le parachute de son invention ; mais on pensait qu’il n’en serait rien et qu’en parlant ainsi il avait voulu exciter la curiosité et attirer l’attention sur ses recherches et ses expériences. On se trompait.

Animé de la foi prodigieuse des inventeurs, François Reichelt, que tous les malheureux essais de son appareil avec des mannequins auraient dû mettre à l’abri d’une aussi folle audace, osa — calme et souriant — faire cette chose