Page:Reichel - Le Saut dans la mort, paru dans Le Figaro, 05 février 1912.djvu/7

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— Vous allez voir comment mes soixante-douze kilos et mon parachute vont donner à vos arguments le plus décisif des démentis.

On n’insista plus.

Sur la demande de François Reichelt, des cordes furent tendues entre les piliers de la tour pour empêcher la foule d’envahir le terrain où il se proposait d’aborder ; le service d’ordre — important — prit des dispositions de précaution et l’inventeur se décida alors à se rendre à la première plate-forme. Un léger retard se produisit ; les gardiens n’avaient pas reçu l’ordre de se prêter à l’expérience. Il fallut téléphoner à la direction ; l’autorisation arriva, et tout aussitôt François Reichelt, qu’accompagnaient trois amis, commença à gravir l’escalier. Il apparut à l’un de ses détours, s’arrêta, salua de la main et cria à ceux qui, stupéfaits et angoissés, le regardaient monter :