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Page:Reichenbach - Experience and Prediction.djvu/215

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§ 24. DIFFERENT KINDS OF EXISTENCE 201

cas, cependant, il n’y a pas du tout de chose objective couplée. Autrement dit, lorsque je rêve que mon ami se tient devant moi, il peut y avoir des choses objectives qui se tiennent juste à l’endroit où mon ami est localisé ; mais elles ne sont pas couplées à mon ami dans le sens défini (certains mouvements de ces autres choses ne produisent pas de mouvements correspondants de mon ami).

On pourrait être tenté d’interpréter une autre différence entre le cinéma et le rêve en soulignant le fait que les choses subjectives dans le cinéma correspondent à des choses objectives actualisées à un moment antérieur, à savoir aux mouvements des acteurs pendant la prise du film, alors qu’il n’y a pas de telle correspondance pour le rêve. Cette différence n’est cependant pas pertinente pour nos considérations. Nous n’appelons pas couplage la correspondance entre les images cinématographiques et les acteurs ; si nous parlons de couplage existentiel, ce couplage doit concerner des états de choses existant au même moment. C’est sur ce concept de couplage existentiel que repose notre subdivision des choses subjectives.

Les choses subjectives du cinéma et du rêve sont des choses immédiates ; à cet égard, elles ne diffèrent pas des choses immédiates objectives telles que les choses physiques de notre environnement quotidien. La séparation des choses immédiates en subjectives et objectives ne peut se faire sur la base de l’intuition immédiate ; leur intuitivité est leur caractéristique commune, et nous devons appliquer d’autres méthodes pour les séparer, méthodes dont nous parlerons plus loin. La signification de l’intuition immédiate n’est pas à définir ; nous pouvons considérer l’existence immédiate comme un concept connu de tous. Si quelqu’un ne nous comprend pas, nous le plaçons dans une certaine situation et nous prononçons le terme, l’habituant ainsi à l’association du terme et de la situation qu’il voit. Nous utilisons