§31. THINGS AND REPORTS 283
qui doit être représenté ; il peut être considéré comme une série de propositions de rapport. C’est un rapport vrai si l’appareil fonctionne correctement, c’est-à-dire s’il existe une correspondance, selon les règles définies par la construction de l’appareil, entre l’objet bidimensionnel et l’ensemble unidimensionnel d’impulsions électriques. Cet exemple illustre notre théorie physique de la vérité ; il montre qu’une correspondance entre des objets et une série de symboles unidimensionnels est possible. Il montre en même temps que la correspondance en question n’est pas une simple similitude ; c’est une correspondance qui présuppose des règles compliquées. Nous ne reconnaîtrions pas la relation entre la série unidimensionnelle d’impacts électriques, fournie par l’émetteur de l’appareil de télévision, et l’objet original, si nous observions directement cette série, par exemple, entendue à travers un récepteur sans fil comme une série de sons variant en intensité ; nous aurions besoin d’opérations intellectuelles compliquées pour déterminer si cet ensemble linéaire de sons est « vrai », c’est-à-dire s’il correspond à l’objet original selon les règles de coordination établies par l’appareil.
Le récepteur, situé à l’autre extrémité de la ligne de communication, fournit automatiquement le contrôle en transformant la série unidimensionnelle de courants électriques en une image bidimensionnelle ; il retransforme la « phrase » unidimensionnelle composée de courants électriques en une chose semblable à l’original et facilement comparable à lui. Il y a donc finalement transformation d’une chose en une image qui lui ressemble ; mais il y a intercalation dans le chemin de la transmission d’une série unidimensionnelle de « symboles », sans ressemblance avec l’objet, mais portant en soi, par une coordination compliquée, toutes les qualités de l’objet, de sorte qu’à la fin du processus de transmission, ils réapparaissent comme des caractéristiques de l’image. Nous