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Page:Reichenbach - Experience and Prediction.djvu/339

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§ 35. PROBABILITY LOGIC 325

qui postulent que toute opération logique entre deux séries propositionnelles est équivalente à l’agrégat de ces opérations logiques entre les éléments de la série propositionnelle. Notre système de formules fournit alors les lois de probabilité selon l’interprétation fréquentielle. Nous parlerons, dans ce cas, de logique des séries propositionnelles. On voit que par ces deux interprétations la conception logique des probabilités se scinde en deux sous-espèces. La logique des probabilités est, formellement parlant, une structure d’éléments linguistiques ; mais nous obtenons deux interprétations de cette structure par des interprétations différentes de ces éléments. Si nous concevons les propositions comme des éléments de cette structure, et leurs poids comme leurs « valeurs de vérité », nous obtenons la logique des poids. Si nous concevons les séries propositionnelles comme des éléments de la structure logique et les limites de leurs fréquences comme leurs « valeurs de vérité », nous obtenons la logique des séries propositionnelles.

Nous avons expliqué plus haut que la conception de l’identité soutient l’identité structurelle du concept logique et du concept mathématique de probabilité ; nous pouvons maintenant procéder à une autre forme de cette thèse. Notre logique des poids est la logique probabiliste des propositions ; elle formule les règles de ce que les adeptes de la conception de la disparité appelleraient le concept logique de probabilité. En revanche, notre logique des séries propositionnelles formule l’équivalent logique de la conception mathématique de la probabilité, c’est-à-dire un système logique basé sur l’interprétation des fréquences. Ce que la conception de l’identité soutient, c’est l’identité de ces deux systèmes logiques, c’est-à-dire, premièrement, leur identité structurelle et, deuxièmement, la thèse selon laquelle le concept de poids n’a pas d’autre signification que celle qui peut être exprimée dans les énoncés de fréquence. Le concept de poids est en quelque sorte une propriété fictive des propositions que nous utilisons comme abréviation pour les énoncés de fréquence. Cela revient à dire que