CHAPITRE XIX
Hourra ! nous sommes partis !
À peine était-je accroupi derrière ma futaille que je tombai dans un profond sommeil ; toutes les cloches de Cantorbery ne m’auraient pas réveillé. On sait combien ma nuit avait été mauvaise ; la précédente n’avait guère mieux valu ; car John et moi, nous étions partis de grand matin pour aller au marché. Puis la fatigue, surtout les émotions m’avaient complétement épuisé ; bref, je dormais comme un sabot, excepté toutefois que je dormis bien plus longtemps.
On avait dû cependant faire assez de bruit pour réveiller un mort ; les poulies avaient grincé, les hommes crié, les caisses et les tonneaux s’étaient heurtés avec violence, le tout à mes oreilles ; mais je n’avais rien entendu.
« La nuit doit toucher à sa fin, » pensai-je en m’éveillant. Je sentais que mon sommeil avait été de longue haleine, et j’aurais cru que nous étions au