Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/196

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le moyen de faire entrer ma jauge sans la courber le moins du monde, et sans la raccourcir.

Je n’avais qu’à en démonter les trois morceaux, à passer d’abord le premier dans l’ouverture de la barrique, à y attacher la seconde pièce, que je pousserais ensuite, et à procéder de la même façon pour compléter la jauge, en y ajoutant la dernière partie.

Quand j’eus posé ma dernière courroie, je dirigeai ma baguette de manière à toucher la douelle opposée, bien en face de l’ouverture où je l’avais introduite, et, l’assujettissant d’une main ferme, je lui fis une entaille au niveau de la douelle ; je défalquai ensuite l’épaisseur que celle-ci pouvait avoir, et j’eus la mesure exacte dont j’avais besoin pour établir mon calcul.

J’avais retiré ma broche pièce à pièce, comme je l’avais introduite, en ayant soin de marquer l’endroit où se trouvaient les jointures, afin de pouvoir lui rendre absolument la même dimension qu’elle avait dans le tonneau ; car une erreur d’un centimètre aurait produit dans mon total une différence considérable, et il était important d’avoir une donnée avant de rien commencer.

Je possédais le diamètre de la base de mon cône, il me fallait maintenant celui du bout de la futaille, qui en faisait le sommet tronqué. Rien n’était plus facile. Je n’aurais pas pu mettre le bras entre le tonneau et les caisses dont il était environné, mais