Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/198

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J’étais d’autant plus contrarié de ce nouvel empêchement, que je ne l’avais pas soupçonné. J’avais regardé comme beaucoup plus difficile d’obtenir la base et le sommet que la hauteur de mon cône, et je m’irritais de cet obstacle inattendu.

Mais la réflexion vint encore à mon aide, et je finis par trouver le moyen de vaincre la difficulté. Je n’avais qu’à me fabriquer une autre baguette, en coupant deux longueurs à ma planche de sapin, et en les réunissant comme j’avais déjà fait.

Cette besogne terminée, j’appliquai ma première jauge à l’extrémité de la futaille, de la même manière que si j’avais voulu de nouveau en prendre le diamètre. Elle en dépassa le dernier cercle de trente ou quarante centimètres. Je pris alors ma seconde règle, en appuyai le bout contre la partie saillante de la première, de façon à former un angle droit dont le grand côté se prolongeât parallèlement à la longueur du tonneau ; je fis une marque à l’endroit le plus renflé de celui-ci, par conséquent au milieu, et, déduction faite de l’épaisseur du rebord et de celle du fond, j’eus la demi-longueur de la capacité de la futaille, ce qui me suffisait parfaitement, puisque deux demies font un entier.

Je possédais enfin les éléments du problème et n’avais plus qu’à en chercher la solution.