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peu plus de cent gallons, près de cent huit. Je ne m’étais pas trompé, ce devait être une ancienne pipe de xérès.



CHAPITRE XXXII

Horreur des ténèbres


Le résultat de mon calcul était des plus satisfaisants : déduction faite de l’eau qui s’était répandue, et de celle que j’avais consommée, il en restait encore plus de quatre-vingts gallons, soit une ration quotidienne d’un demi-gallon pendant cent soixante jours, ou d’une quarte pendant trois cent vingt, presque une année entière ! Une demi-quarte par repas devait certainement me suffire, et la traversée durerait moins de trois cents jours ; c’est plus qu’on ne met pour faire le tour du monde. Ainsi, quelle que fût la durée du voyage, il était certain que je ne souffrirais pas de la soif.

J’avais plus à craindre la disette, mon biscuit me paraissait un peu court ; cependant, avec mes