Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/341

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éveillé. Je songeais à quitter l’ouvrage au moment où j’avais cassé mon couteau ; après ce malheur, il m’aurait été impossible de fermer l’œil ; et je n’avais pas dormi.

Une fois que j’eus retrouvé mes espérances, je me dirigeai vers ma cabine avec l’intention de me reposer de corps et d’esprit. Il est inutile d’ajouter que la faim me poussa vers le buffet ; j’en sortis un rat que je mangeai avec un plaisir dont vous vous étonnez, et qui aujourd’hui ne me surprend pas moins que vous.



CHAPITRE LX

Espace triangulaire


Je passai la nuit dans mon ancienne cabine ; il serait plus juste de dire que j’y restai pendant mon sommeil, car il pouvait être grand jour ; mais peu importe, je n’en dormis pas moins bien, et me réveillai plein de vigueur. C’était mon nouveau régime qui, sans aucun doute, produisait cet heureux effet ; car, en dépit de la répugnance qu’il