Page:Reid, À fond de cale, 1868.djvu/59

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j’eus lorgné la cavité qu’elle présentait, et qui avait servi de logette à l’oursin même, logette blanche et propre qui m’amusa par ses mille petits trous rangés en lignes, je me rappelai que j’avais vu d’autres coquilles, et je me mis en devoir d’en ramasser. Il y en avait de quatre espèces, toutes les quatre fort jolies et complétement nouvelles pour moi. J’en mis dans mes poches tant qu’elles purent en contenir, et les mains pleines je revins sur mes pas avec l’intention de me rembarquer.

Mais, ô stupeur ! les coquilles m’échappèrent des mains, et peu s’en fallut que je ne les suivisse dans leur chute. Ô mon bateau, mon bateau !

    des échinodermes, c’est-à-dire ayant la peau hérissée d’épines. Pourvu d’un certain nombre de pieds tubuleux, rétractiles, pouvant se fixer comme des ventouses à l’endroit où il veut s’attacher, l’oursin a la faculté de se mouvoir, mais assez difficilement ; et nous croyons que s’il existait des échinides sur la côte où demeurait notre petit marin, ils devaient y rester, car ils sont d’une nature peu ambulante. On les trouve sous les pierres, entre les rochers, parmi les plantes marines dont ils paraissent se nourrir, et sur le sable, où quelquefois ils s’enfoncent. Très communs dans les régions chaudes, ils sont assez rares dans les mers tempérées. (Note du traducteur.)