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LE CHEVAL SAUVAGE.

naître distinctement un Indien nu, avait complètement disparu.

Tandis que je continuais attentivement de regarder dans la même direction, sondant des yeux la plaine, je remarquai, non plus une seule, mais plusieurs figures fantastiques, qui se dessinaient vaguement sur la lisière de la prairie. J’écarquillai les yeux et je vis que c’étaient des cavaliers ; mais je fus surpris de constater qu’ils ne marchaient pas côte à côte en rangs serrés, mais l’un derrière l’autre en longue file. Les hommes de ma compagnie n’observaient jamais cette manœuvre quand ils avaient à passer dans d’étroits défilés ou dans des sentiers de la forêt : ce n’était donc pas eux.

Une minute après, tous mes doutes étaient dissipés : c’étaient une bande de guerriers indiens qui suivaient la piste de guerre.