96 ART INDUSTRIEL. d’une authenticité douteuse i. Satyrius sous Ptolémée II, et Tryphon, protégé de Marc Antoine, sont vantés à côté de Dioscuride. Figurines en terre cuite ^. — Il n’est pas une seule région du monde antique qui n’ait fourni des terres cuiles — plaques estampées et reliefs ayant servi d’appliques ’ et de décorations murales * — figurines en ronde-bosse que l’on déposait dans les tombeaux à côté de vases et d’objets de toilette ^z Les admirables statuettes de Tanagre datent du iv° siècle avant J.-C ; celles des nécropoles de l’Asie Mineure et de la Grande-Grèce, des siècles suivants. Les unes, représentant des divinités, sont parfois des réductions ou des copies libres de statues célèbres ; les autres, jiioduils d’un art indépendant, emprun- tent leurs sujets à la vie ordinaire dont elles rappellent spirituellement les aspects aimables et pittoresques^. Beaucoup de statuettes de Tanagre et de My- rina sont de véritables chefs-d’œuvre de grâce ; la vivacité des couleurs en rehausse encore le charme et le prix. Petits bronzes. — Outre les figures de bronze, dont l’étude appartient à la plastique, les musées possèdent beaucoup de petits objets en métal qui sont d’un grand intérêt pour l’archéologue et quelquefois aussi pour l’artiste. Ce sont des fibules (agrafes), des broches, des strigiles, des bagues, de petits coffrets avec serrures et clefs, des armes et des armures, des pointes de flè- ches, des objets de harnachement, des aiguilles, cuillers, stylets, instruments de chirurgie, cure-oreilles, etc. Les plus importants pour l’art sont les miroirs en bronze ; ce sont tantôt de simples disques polis, avec un manche ou une . Les quatre camées tes plus importants sont : — L Le Camée d’Auguste ou Apothéose d’Auguste, à Vienne, onyx d’un travail aclievé représentant la famille d’Auguste en l’an 12, l’empereur couronné par la Terre, l’Océan et l’Abondance, et Tibère vainqueur ijes Panno- niens. — II. Le Camée de Paris, envoyé à saint Louis par Daudouin H, le plus ^rand et le plus riche en figures, représentant la famille d’Augusio quelque temps après sa mort. L’empereur est salué au ciel par Enée, César el Drnsus. Tibère trône au milieu en Jupiter Ét’iochos, avec Livie en Gérés. — III. Le Camée Hollandais, à la Haye, représentant Claude en Jupiter, triomphant des Bretons. — IV. Le Camée Go.nzague, à Saint-Pétersbourg, avec les bustes de Ptolémée I" et d’Eurydice. . Heuzey, Catalogue des ftg. en t.c. du Louvre, 1883 ; Kékulé, Terres cuites grecques de Tanagra, 1S78 ; Rayet, Gaz. des B.-Arls, 1873 ; Martha, Cal. des fig. du mus. d’Alhè- Ties, 1880 (Important pour la technique) ; Poltier et Reinach, Fouilles de Myrina (Bull. Corr. Hell., 1881 etsuiv.). Pour la technique et les diflicultés de l’exégèse, voy. l’Appen- dice à la p. 61. . Plaques estampées percées à jour, provenant surtout d’Egine, Milo, le Pirée (art du V* siècle) ; au Louvre, Oresie et Electre près du tombeau d’Agamemnon ; convoi funèbre de la collection Rayet, etc. Cf. Rayet, Monum. de l’art antique, 1" livr. Sur les plaques en terre cuite peinte, voy. l’Appendice, à la p. 61. . Ces bas-reliefs en terre cuite se sont trouvés surtout en Carapanie et dans le La- tium ; la meilleure collection est au Louvre (musée Campana). . Principales provenances : Athènes, le Pirée, Mégare, Tanagre, la Locride, Thespies, Corinthe, Tégée, Rhodes, Chypre, la Cièle, Tnrse, Myrina, Cymé, Pergame, Milet, Smyrne, la Cyrénaïque, le Bosphore Cimmérien, Centorbi, Tarente, i)resque toutes les villes de la Grande-Grèce elde l’Apulie ; le dépai’temenl de l’Allier, etc. . Style archaïque (Tanagre, Tégée, Chypre, Rhodes), idoles rappelant les xoana, plates comme des galettes (déesses assises avec grand peplos, cavaliers grotesques, animaux) ; bustes de femmes en ronde-bo^se(Démcter de Thisbé, Collignon, Manuel, p. 241), ou estam- pés en terre cuite (Coré d’Athènes, Colli^nnn, p. 213). Les moules très anciens ont servi longtemps, d’où le grand nombre de terres cuites archaisatttes.
