Page:Reinach - Manuel de philologie classique, t. 2, 1884.djvu/14

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mier volume que j’ai cru devoir développer dans le second. Ces développements nouveaux sont de deux sortes : les uns sont de simples notes ou notices, portant sur la bibliographie ou quelque point secondaire; les autres sont de véritables retractationes, de petits traités, où j’ai repris sous un aspect différent, et avec tout le détail désirable, les sujets de haute importance qui n’ont pu être qu’effleurés dans le Manuel. De ce nombre sont la bibliographie des recueils périodiques et des catalogues de collections, l’épigraphie grecque et latine, l’histoire de l’art antique presque en entier, la géographie ancienne , l’administration du Bas-Empire romain et la mythologie figurée. Je me suis efforcé d’éviter les redites et tout ce qui pouvait faire double emploi avec le premier volume; mais on comprendra que la clarté du livre aurait souffert si j'avais exigé ce principe en règle absolue. Comme l'Appendice s’adresse aux érudits de profession, ou plutôt aux étudiants qui veulent devenir érudits, et que la connaissance de l’anglais, de l’italien et de l’allemand est aujourd’hui indispensable à l’érudition, j'ai indiqué généralement les titres des livres dans la langue où ils ont été écrits. Quoique l’index n’ait pas reçu les mêmes développements que celui du premier volume, je pense qu’il peut suffire amplement à tous les besoins des lecteurs. On n’y trouvera pas — ce qui n’est guère à regretter — les noms de tous les savants dont j’ai cité les livres et les mémoires, mais les sujets traités ou même seulement indiqués ont toujours été l’objet d’un renvoi. Si j'avais voulu, dans l’espèce, procéder autrement, l’index serait devenu, sans utilité appréciable, presque aussi volumineux que l’ouvrage lui-même.

Ceux qui m’ont donné le conseil de fondre ensemble le premier volume et le second, reconnaîtront, de l’espère, que j'ai bien fait de ne point m’y conformer. Le Manuel est une livre d’enseignement; l'Appendice est une guide en matière d’érudition. L’enseignement doit s’inspirer de l’érudition sans s’y absorber; l’érudition doit pénétrer l’enseignement sans l’envahir. Il est à désirer que la fusion des deux volumes se fasse dans un nombre toujours croissant d’esprits studieux, mais je l’eusse peut-être rendue impossible en tentant de l’opérer moi-même. S’il m’était permis d’emprunter une comparaison à