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LES PERSES ET LES IRANIENS

ajoute quelquefois du vin. Les temples ne sont accessibles qu’aux prêtres et toujours à proximité d’une eau courante qu’on appelle « Jourdain ». Il n’est pas impossible que saint Jean-Baptiste ait appartenu à une secte primitive de Mandéens ; s’ils se qualifiaient, dès cette époque, de Nazaréniens, on aurait là une explication de la tradition qui fait naître le Messie, qualifié de Nazarénien lui-même, à Nazareth. 29. Ce qui fait surtout l’intérêt du mandéisme, c’est qu’il a conservé, du moins en partie, ses anciens livres, où l’on peut découvrir, en élaguant les emprunts, quelques restes des conceptions demi-savantes qui prévalaient, avant l’ère chrétienne, en Perse, en Babylonie et peut-être en Syrie. C’est là et ailleurs encore que se sont alimentées les sectes dites gnostiques contre lesquelles l’Église a soutenu de longues luttes et qui, à l’exception des Mandéens, ne nous sont guère connues que par les écrits des théologiens leurs adversaires, c’est-à-dire par des calomnies et des injures.


BIBLIOGRAPHIE

I. — La source d’informations la plus riche est Bühler, Grundriss der indo-arischen Philologie, 1896 et suiv.

1. — Hirt, Die Indogermanen, 1905 ; Zaborowski, Les peuples aryens, 1908 ; S. Reinach, L’origine des Aryens, 1892.

4. — Barth, Les religions de l’Inde, 1879 (nombr. éd. et trad.), E. Hardy, Indische Religionsgeschichte, 1904 ; E. W. Hopkins, Religions of India, 1895 ; M. Müller, Essays (trad. fr., 1872, 187a).

7. — S. Lévi, Histoire ancienne de l’Inde, in Journ. des Sav., 1905, p. 534.

8. — V. Henry, La magie dans l’Inde antique, 1904.

9. — L. de Milloué, Métempsychose et ascétisme (in Conf. Guimet, 1901, p. 133) ; cf. S. R., Cultes, t. I, p. 47 {métempsychose et totémisme).