rôles avec la comtesse de Latour-Maubourg, notre charmante ambassadrice. Je faisais dans les meilleures conditions mon apprentissage du monde et de la diplomatie sans que j’eusse à prendre part à des événements notables.
Le pape Grégoire XVI passait pour avoir conservé, malgré son grand âge, beaucoup de fermeté. Il avait durement comprimé le soulèvement de la Romagne ; la paix était profonde dans sa capitale et rien ne troublait la quiétude un peu inerte du gouvernement pontifical.
Une des plus grandes solennités auxquelles j’assistai furent les fêtes données pour le « ricevimento » de l’archevêque de Lyon, Mgr de Bonald, nommé cardinal, défilé de gala très pompeux qui dura plusieurs jours.
Je me trouvais en France lors de la mort du duc d’Orléans. Je n’étais pas présent par conséquent au service très solennel qui fut célébré à cette occasion à Saint-Louis des Français. Chacun comprenait combien cette mort compromettait la stabilité de la monarchie de Juillet, à peine affermie. La perspective d’une régence devint une cause d’inquiétude générale, malgré la confiance réelle ou affectée que continuait à exprimer Louis-Philippe. Pendant un voyage en France, j’entendis raconter par la com-