que les admirables collections qui font de son château du Breuil une résidence incomparable.
Bien souvent je lui ai dit qu’il y aurait un véritable crime à laisser perdre ou oublier dans la poussière d’un chartrier tous ces témoignages écrits de sa vie si utile et si laborieuse. Il a fini par se laisser convaincre à la condition que nous ferions ensemble ce gros travail.
Nous nous sommes mis à l’œuvre. Il fallait avant tout faire un choix. Ce dépouillement est aujourd’hui terminé pour une période des plus importantes de la carrière de M. de Reiset : son séjour à Rome sous Grégoire XVI comme attaché d’ambassade, — son séjour à Turin sous Charles-Albert et Victor-Emmanuel comme premier secrétaire d’ambassade et chargé d’affaires de France, pendant la guerre de Lombardie de 1848 et 1849, — puis, à la suite de cette guerre, pendant les débuts si difficiles du règne de Victor-Emmanuel. Il était aux côtés de Charles-Albert au combat de la Porta Romana à Milan : accouru à Novare pour secourir un ami blessé il a été témoin des horreurs de ce dernier épisode de la campagne.
Ceux qui chercheraient dans ce livre des récits risqués sur les scandales et les intrigues des cours seraient déçus. M. de Reiset a connu beaucoup de
