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CHAPITRE QUATRIÈME

sa brillante tournure, et l’on vit en lui un jeune prince qui donnait les plus belles espérances.

Quelque temps après, se trouvant à la cour de Darmstadt, il remarqua la fille du grand-duc Louis II, qu’on disait être la moins aimée de la famille, en devint épris, et le peu d égards que l’on avait pour elle ne fit qu’augmenter sa sympathie. Le grand-duc Alexandre demanda à son père la permission de l’épouser. La princesse embrassa la religion grecque, et le mariage fat célébré en 1841.

J’ai publié au sujet de ce mariage dans le Figaro du janvier 1880 un article très documenté. J’avais recueilli tous ces détails pendant mon séjour à la cour de Darmstadt. Il est intéressant de reproduire ici cet article, qui a paru il y a plus de vingt ans :


Le mariage de l’empereur Alexandre de Russie avec la princesse Marie de Hesse est un charmant roman d’amour, bien rare à rencontrer dans une famille souveraine. Ce n’est cependant pas là un conte de fées, mais bien une réalité que je consigne exactement et avec plaisir dans mes Mémoires.

Lorsqu’il fut question, au commencement de janvier 1841, de marier le grand-duc Alexandre de Russie, alors âgé de vingt-trois ans, on fit une liste à Saint-Pétersbourg de toutes les princesses alle-