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MES SOUVENIRS

– véritable Rome du Nord – est merveilleuse.

Les affaires prenant une tournure pacifique, je partie pour Paris, le 6 août, à bord du Wladimir qui faisait la traversée de Cronstadt à Stettin ; j’étais porteur de l’acceptation par l’empereur Nicolas de la dernière note française adoptée à Vienne par les plénipotentiaires français, autrichiens, anglais et prussiens. M. de Castelbajac, plus optimiste que jamais, n’avait pu me reconduire jusqu’à Cronstadt ; il assistait à une revue passée à Krasnoë-Selo et continuait à subir à l’excès l’ascendant du Tzar.

Lorsque j’avais quitté Pétersbourg, la grande-duchesse Hélène m’avait mandé à sa campagne de l’île Jelaghine pour me remettre deux lettres, — l’une pour son frère le prince Auguste de Wurtemberg, l’autre pour S. A. la princesse Mathilde. — Je m’arrêtai a Berlin, où le prince de Wurtemberg avait un pied-à-terre. Il ne s’y trouvait pas et me fit dire de venir dîner avec lui le lendemain à Potsdam, siège du commandement de sa brigade. Je ne pus malheureusement me rendre à cette bonne invitation, étant dans l’impossibilité d’interrompre mon voyage de retour à Paris où on m’attendait au ministère.