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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/133

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de la peſte de Marſeille


„ ſont affectés du mal contagieux, qui regne depuis deux mois dans cette Ville, dans le deſſein d’apprendre ce qu’ils penſoient de la nature de ce mal, & de connoître ſi la verification que nous en devions faire ſeroit conforme à leur raport : l’aſſemblée ſe fit le jour même à l’Hôtel de Ville, & le ſentiment de tous ces Meſſieurs, ſans en excepter un ſeul, ſe trouva conforme, non ſeulement ſur le caractere du mal, mais encore ſur les cauſes qui l’avoient produit, & qui en fomentent la propagation,

„ 1°. Que cette maladie enlevoit ou faiſoit perir dans deux ou trois jours, quelquefois même dans deux ou trois heures de tems, la plus grande partie de ceux qu’elle attaquoit.

„ 2°. Que quand une perſonne attaquée de ce mal dans une maiſon & famille en periſſoit, tout le reſte en étoit bientôt infecté, & ſubiſſoit le même ſort, enſorte qu’il y avoit pluſieurs exemples des familles entierement détruites par cette contagion ; & que ſi quelqu’un de