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de la peſte de Marſeille


„ venu de Seyde, qui avoit perdu dans ſon trajet ſept à huit Matelots par le même genre de mal, & dont quelques marchandiſes dérobées avoient été tranſportées furtivement & ſans précaution, dans l’une des ruës de la Ville, qui a été infectée la premiere, & qui n’eſt habitée que par de menu peuple, quelques Portefaix qui avoient remué la marchandiſe, ayant péri eux-mêmes ſubitement, que les habitans de cette ruë ayant trafiqué dans les autres quartiers de la Ville y avoient répandu inſenſiblement la contagion, ajoûtant néanmoins que la populace & les pauvres Artiſans dépourvûs de bonne nourriture en étoient à proportion plus infectés que les gens riches & aiſés.

„ Après avoir oüi le raport de ces Meſſieurs, nous les priâmes de vouloir bien chacun en particulier dreſſer & nous remettre un memoire des divers cas qu’ils avoient obſervés, ce qui ayant été executé, tous ces Memoires ſe ſont trouvés conformes au raport précedent.