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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/141

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de la peſte de Marſeille

Des deux autres Memoires, l’un regarde la maladie, & l’autre traitte la queſtion, s’il y a plus d’inconveniens à declarer la peſte qu’à la cacher ; il balance ces inconveniens de part & d’autre, & il conclut pour l’affirmative. Cette queſtion paroît pourtant fort inutile ; car outre que la peſte ſe manifeſte aſſez d’elle-même, ſi en la cachant on neglige les meſures convenables, à quels deſordres ne s’expoſe-t’on pas ? & ſi en prenant ces meſures, on veut diſſimuler la maladie, ces mêmes précautions trahiſſent le deſſein qu’on a de la cacher, & l’annoncent au Public. Nous ne pouvons pas ſuivre ces deux Memoires dans leur détail, tout ce que nous en pouvons dire, c’eſt que l’Autheur paroit ſupoſer par tout que la maladie de Marſeille n’eſt qu’une fiévre maligne ordinaire, & qu’il n’y a point de contagion. Il ramene tout à ce principe, lequel une fois poſé, on n’a pas de peine à convenir de tout ce qu’il avance : mais il s’en faut bien que la choſe ſoit ainſi ; dès qu’on a traitté deux ou trois malades par la methode qu’il propoſe, on reconnoît

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