nes inconnuës hors de cette Ville,
paroit trop ſcrupuleuſe, pour
ne pas dire tout-à-fait inutile,
on ne l’a fait qu’en certains endroits
où cela a paru neceſſaire
par raport aux perſonnes qui
ſont ſur les lieux, & qui auroient
pris ces ſortes d’omiſſions
pour un défaut de ſincérité &
d’exactitude. Au reſte, on n’a
rien exageré dans les deſcriptions
que l’on a faites des malheurs
de Marſeille ; on oſe même
aſſûrer qu’elles ſont encore
au-deſſous de la vérité. Si nous
n’avons pû les retracer, ſans renouveller
toutes nos douleurs,
on ne pourra guére les lire ſans
être attendri ſur la mort de tant
de malheureux, ſur la déſolation
de tant de familles, & ſur la miſere
d’un peuple affligé du plus
terrible châtiment que Dieu
puiſſe envoyer à des hommes
criminels.
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PREFACE.