trueux ſe multiplioient parmi vous :
La ſainte Loi du Seigneur n’y étoit
preſque plus connuë ; la ſainteté des
Dimanches & des Fêtes profanée ;
les ſaintes abſtinences ordonnées par
l’Egliſe, & les jeûnes également indiſpenſables
violés avec une licence
ſcandaleuſe ; la voix du Paſteur, celle
de cette même Egliſe, & ſes formidables
Cenſures mépriſées avec orguëil
par quelques Enfans rebelles
qui s’étoient témerairement érigés en
Arbitres & en Juges de leur foi : Les
Temples Auguſtes du Dieu vivant devenus
pour pluſieurs des lieux de
Rendés-vous, de converſations, d’amuſemens :
des miſteres d’iniquités
étoient traités juſques au pied de
l’Autel, & ſouvent même dans le
tems du Divin Sacrifice : Le Saint
des Saints étoit perſonnellement outragé
dans le Très-Saint Sacrement
par milles irreverences, & par une
infinité de Communions indignes &
ſacrileges ; ſans que tant de differentes
calamités, dont il nous a affligés
peu à peu depuis quelques années,
ayent pû faire reformer en rien une
conduite auſſi criminelle : comme ſi
Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/197
Apparence
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
de la peſte de Marſeille
H vj