Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/205

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
de la peſte de Marſeille


formés ſur les exemples d’un Prêlat, qui a rempli dans cette occaſion tous les devoirs du vrai Paſteur, ils ſe ſont ſacrifiez comme lui pour le ſalut de leurs Oüailles, ils n’ont pas ceſſé de les ſecourir juſques au tems où le Seigneur voulut couronner leur charité, qui ne pouvoit être plus grande, puiſqu’elle les a portés à donner leur vie pour ſauver leurs freres.

Tous ceux qui ont été malades dans le commencement & dans le premier periode du mal, ont joüi du bonheur, dont les autres ont été privés dans la ſuite ; & même dans le ſecond periode, les Sacremens ont été adminiſtrés juſques à la fin du mois d’Août, & encore quelques jours de Septembre : les Curés & les autres Prêtres des Parroiſſes, & les Religieux ne ſe ſont point relâchés de leur zele & de leur ferveur juſques à la mort, ou qu’ils ſoient tombés malades. Entrons dans le détail de leurs ſervices, pour pouvoir donner à ces genereux Martyrs de la charité, les loüanges qui leur ſont dûës.

La maladie ayant commencé dans la Parroiſſe de St. Martin, les Prêtres