ſeuls le poids de l’adminiſtration publique.
Abandonnés de tout le monde,
ils ſont obligés d’ordonner & d’executer
eux-mêmes, ils n’ont perſonne
à qui ils puiſſent confier leurs ordres,
ils ſont ſans Gardes ſans Soldats,
& par conſequent preſque ſans
authorité. L’enlevement des corps
morts n’eſt pas la ſeule affaire qui
doit les occuper ; il faut encore pourvoir
à tous les beſoins publics, au
ſoin des malades, à l’entretien des
pauvres, & à une infinité de choſes
également preſſantes & neceſſaires.
Ce n’étoit pas aſſez de trouver des
expediens, & de faire des Ordonnances
très-utiles, il falloit encore
pouvoir les mettre en execution, il
falloit retablir le bon ordre, ramener
l’abondance, rapeller les Officiers
abſens, punir les malfaiteurs, contenir
une populace toûjours prête à profiter
des troubles publics, reprimer
l’avarice de ceux qui ſe prévalent des
tems de calamité ; en un mot, remettre
toutes choſes dans l’ordre convenable
aux malheurs préſens.
Toutes ces diſpoſitions étoient reſervées au ſage Commandant que le