tal, dans le Couvent des Auguſtins
Reformés, qui ſont tout auprès, &
dans les Baſtides voiſines, & on déſigne
des foſſes dans le terrein le plus
proche. Il conſidere encore que cet
Hôpital ne ſera pas aſſez grand pour
contenir tous les malades, & qu’ils
ne pourront pas y être tranſportés
des quartiers les plus éloignés : la
Maiſon de la charité, qu’on n’a pas
voulu prendre au commencement de
la contagion, ſe préſente d’abord à
lui avec toutes les commodités neceſſaires.
Il ordonne d’en faire un Hôpital
pour les peſtiferés. L’Hôtel-Dieu
ſe trouvant vuide par la mort de tous
les malades qui y étoient, & par celle
de preſque tous les Enfans trouvés,
fût deſtiné pour y enfermer les pauvres
de la Charité, & pendant qu’on
travaille à le deſinfecter, ces pauvres
ſont mis par maniere d’entrepos dans
les Infirmeries. Tout fût ſi ſagement
ordonné de la part du Commandant,
& executé avec tant de diligence de
la part des Echevins, que dans peu
de jours nous verrons ces deux Hôpitaux
prêts à recevoir les malades.
Ceux qui reſterent dans leurs mai-
Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/284
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
266
Relation Hiſtorique