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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/287

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de la peſte de Marſeille


ques, & la maladie ayant enlevé tous les Commis prépoſés à ces differentes expeditions, ils furent obligés d’y vaquer eux-mêmes : ainſi toutes ces affaires miſes en regle reprirent leur courant.

Il ne ſuffiſoit pas d’avoir purgé la Ville de l’infection des cadavres, il falloit encore la nettoyer de ces hardes infectées, qui fermoient le paſſage dans les ruës, & de toutes les autres immondices, dont elles étoient remplies, depuis que les Païſans de la Campagne ne venoient plus les enlever. Cette expedition n’étoit pas moins importante que l’autre. On ne pouvoit plus aller par la Ville qu’à Cheval, tant elle étoit pleine de bourbier & de ſaletés. Nombre de Forçats & de Tomberaux ſont deſtinés à ce travail, qui par les ſoins de Mr. Mouſtier fût pouſſé auſſi vivement que celui de la levée des corps morts ; & dans peu de jours on peut aller librement par tout, on ordonne en même tems aux Prud-hommes, qui ſont les Chefs des Pêcheurs, de faire traîner loin dans la mer avec des fillets ce nombre prodigieux de chiens morts

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