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de la peſte de Marſeille


„ pas eſſayé, comme dit Sidenham, de mettre d’abord vos malades à la litiere, par de copieuſes ſaignées ? & ne ſeriez-vous pas d’avis d’en faire d’abord une au pied juſqu’à la défaillance, ſauf de donner d’abord après un petit cardiaque ? Les promptes morts ne ſçauroient venir dans le cas preſent que d’un engorgement des viſceres internes, qui ſe ſont trouvés ſaiſis d’inflammations gangreneuſes ; ainſi ſans avoir égard aux accidens ni même à la nature du pouls, il ſeroit bon de faire quelques épreuves de cette ſaignée, ayez la bonté de m’informer de la réuſſite de ce remede, & croyez-moi toûjours avec toute la ſincerité poſſible, Monſieur, vôtre très-humble & très-obéiſſant ſerviteur. Signé Deidier,

On doit penſer de quel uſage fût aux Medecins de Marſeille la conſultation du Profeſſeur, On le verra bientôt reformer lui-même ſon ſentiment, quand il viſitera les malades ; en attendant, laiſſons aux connoiſſeurs à déterminer les cas ou la ſaignée convient, & à diſtinguer les

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