leur promeſſe pour cette Ceremonie
aux conditions convenuës : mais en
même temps ils luy apprirent par une
lettre que Mr. de Marſeille venoit
d’écrire depuis deux jours à leur Abbé,
que cet ordre pour la réunion
des deux Egliſes ne luy convenoit
point, qu’il ne devoit y avoir à l’Hôtel
de Ville qu’un ſeul Autel, ſur lequel
on repoſeroit les Reliques des
deux Egliſes, & où il celebreroit luy
ſeul la Meſſe, qu’on y prépareroit
un prie Dieu & un fauteüil pour Mr.
l’Abbé, & qu’il le ſalueroit à la fin
de la Meſſe, avant que de bénir le
Peuple. Ce nouvel ordre, ne convenoit
ny à Mr. l’Abbé, ny à Mrs. de
ſaint-Victor. Celuy-là comme Evêque
& des plus anciens du Royaume
prétendoit d’autres diſtinctions,
& ſe croyoit en droit de partager les
fonctions de cette ceremonie avec
Mr. de Marſeille, & ceux-cy independans
de Mr. l’Evêque ne crurent
pas devoir ſe ſoûmettre à un acte de
juriſdiction, qu’il avoit exercé ſur
eux, & par lequel il auroit pû s’établir
un droit pour l’avenir. Mr.
Eſtelle avoüa qu’il ſeroit difficile de
Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/340
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
322
Relation Hiſtorique