bilité pour les malheurs Publics ; ils
diſtribuoient depuis le commencement
de la Contagion du pain, du
boüillon, des remedes & des aumônes
conſiderables aux Pauvres de leur
Quartier ; ils avoient ménagés un
Autel qui avoit vûë ſur une grande
explanade, où ils celebroient tous les
jours la Meſſe, & d’où le peuple de
ce Quartier avoit la conſolation de
l’entendre, pendant que tous les autres
étoient privés de ce bonheur ;
ils celebroient regulierement l’office
divin, auquel ils ajoutoient des
prieres extraordinaires pour ces
temps de calamités, ils avoient
donné retraite dans l’enclos de leur
Abaïe à pluſieurs familles de la Ville,
Enfin les Deputés après avoir témoigné
aux Echevins le chagrin qu’ils
avoient de ne pouvoir pas donner à
la Ville un ſecours en argent, comme
ils l’avoient fait dans les autres
peſtes, leur offrirent l’argenterie de
leur Egliſe pour les neceſſités publiques.
Les Echevins répondirent de la
maniere qu’ils le devoient à des offres
ſi obligeantes, & s’étant quittés
bons amis, il ne fut plus parlé ny de
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de la peſte de Marſeille