la fin qu’il s’y propoſe ; Car elle debute
par des loüanges, qu’il donne
ſucceſſivement à tous ceux, qu’il
veut ſe rendre favorables. Après ces
éloges ſi bien amenés, ce Profeſſeur
fait une legere deſcription de l’état de
nôtre Ville, & il ne manque pas de
s’arroger comme les autres, la gloire
d’en avoit banni l’eſprit de crainte &
de terreur, de nous avoir raſſuré par
ſon exemple, & de nous avoir inſpiré
de la confiance. A voir ce Médecin
faire ainſi le brave, ne diroit-on
pas qu’il a viſité tous les peſtiferés de
Marſeille ? Peut-on voir ſans émotion
un Médecin inſulter aux autres
par une fauſſe bravoure : après une legere
deſcription de la maladie, qu’il
ne nomme pourtant jamais, il fait
quelques raiſonnemens ſur ſa cauſe.
Il ne veut point que ce ſoient des
miaſmes contagieux aportés dans des
marchandiſes du Levant, & cela pour
deux raiſons, 1°. parce qu’on entre[1],
dit-il ; dans les maiſons infectées, qu’on
manie les hardes des morts, qu’on tranſporte
& qu’on refait leur matelas ſans
prendre le mal. Comment peut-on
oſer avancer des faits auſſi contraires
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