à la contagion des marchandiſes infectées
aportées du Levant. Il n’étoit
pas poſſible qu’un Frere Laïc s’éleva
au-deſſus de ces idées communes. Il
explique la nature du mal & de ſa
cauſe, par un ſel volatil acre, d’une
nature vitriolique & arſenicale, qui
coagule le ſang. Pour guérir cette
maladie, il ne demande qu’un remede
propre à détruire ce ſel veneneux,
& il croit l’avoir trouvé dans le mercure,
en le combinant avec les autres
remedes, ſelon les indications
que préſente l’état du malade, tels
que ſont les ſudorifiques, les abſorbans,
& les évacuants, ce qui lui
donne lieu de parcourir les differentes
préparations du mercure, parmi
leſquelles il adopte l’athyops mineral,
& le cinabre, qu’il préfere même au
premier. On ne ſçait où eſt-ce que ce
Frere a ſi bien apris à connoître le
mercure ? Il continuë par la maniere
de traitter les bubons & les charbons,
& il apuye ſa methode par ſa propre
expérience, & par celle de quelques
malades qu’il dit avoir guéri,
viennent enſuite les moyens préſervatifs
qu’il met dans l’éloignement de
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de la peſte de Marſeille
S