ſeille avant le mois de May, & par
conſequent avant l’arrivée du Vaiſſeau
du Capitaine Chataud. La preuve
en eſt déciſive ſelon luy, on en va
juger. Il poſe pour principe dans la
premiere obſervation que les Bubons,
les Charbons, les Parotides &c. ſont
les ſymptômes eſſentiels & diſtinctifs
de la peſte de Marſeille, enſuite dans
les obſervations 9. & 10. il prouve
qu’il y a eû des perſonnes, qui dans
les mois d’Avril, de May, de Juin,
1720. & même en 1719. avoient eû
des Bubons, des Charbons & des Parotides,
il nomme les malades, les
ruës où ils demeurent, il fait l’hiſtoire
de leur maladie avec la même
confiance que s’il les avoient traités,
De-là il conclut que ces perſonnes
avoient la peſte, & par conſequent
que la peſte étoit à Marſeille, avant
l’arrivée du Vaiſſeau du Capitaine
Chataud. Il pouvoit également conclure
qu’elle étoit par tout le Royaume,
car il eſt peu de Ville, où
l’on ne voye toutes les années quelques
malades atteints de ces ſortes de
tumeurs ; mais comme nous avons à
faire à un Profeſſeur, reduiſons ſon
Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/443
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
425
de la peſte de Marſeille