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de la peſte de Marſeille


que chaque harde conſerva ſon étiquete ; cela fait, ces hardes étoient raportées dans un autre Magazin, pour être renduës à leurs proprietaires à la diligence des Commiſſaires particuliers, qui avoient auſſi beſoin d’en retirer les frais, dont la Ville avoit fait les avances. Ils retiroient auſſi les frais des parfums de ceux qui étoient en état de les payer, & on faiſoit grace aux pauvres.

On avoit permis aux particuliers de déſinfecter leurs maiſons, hardes, linges, & meubles, par une Ordonnance du 10. Janvier, qui leur donnoit juſques au 15. de ce mois pour le faire, autrement que tout ce qui ſeroit trouvé par les Commiſſaires n’être pas déſinfecté, ſeroit confiſqué au profit des Hôpitaux ; mais comme on conſidera que ce terme étoit trop court pour un ſi penible & ſi long travail : par autre Ordonnance du 6. Février, on le prorogea juſques à la fin de ce mois, auquel tems tout ce qui ſeroit trouvé, ſeroit confiſqué irremiſſiblement. Les ordres étoient trop précis, & chacun avoit trop d’intérêt à cette déſinfection,

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