viſite on fit des recherches encore
plus exactes, & les parfums par tout
où on les jugea neceſſaires : ce qui ne
fût pas inutile, car on trouva dans
des caves & autres lieux cachés des
amas de hardes volées ou ramaſſées
dans les ruës pendant le fort du mal.
Enfin pour une plus grande ſûreté on
fit une troiſiéme viſite, qui purgea
entierement la Ville de tout ſoupçon
d’infection. On ne ſçauroit aſſez loüer
l’ardeur infatigable avec laquelle nos
Commiſſaires ont travaillé à cette
déſinfection. Animés par le zele & par
la fermeté du Commandant, ils ont
rempli dignement dans ce penible
travail, & les devoirs de bons Citoyens,
& ceux d’une charité bien
chrêtienne. Nous pouvons dire que
leurs ſoins ne contribuerent pas peu
au calme & à la tranquilité dont on
commença à joüir à la fin de ce quatriéme
& dernier période de la peſte,
qui finit avec le mois de Janvier
1721. Calme ſi parfait, que tous les
Medecins & Chirurgiens étant vacans,
on penſa d’en envoyer aux
Villes voiſines qui en demandoient.
La Ville d’Aix étoit alors fort preſſée
Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/467
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
449
de la peſte de Marſeille